Résolution 2797 du Conseil de sécurité de l’ONU : Victoire diplomatique du Maroc pour le Sahara

Le 6 novembre 2025, le Maroc célèbre le cinquantenaire de la Marche Verte, un événement fondateur qui a marqué l’histoire nationale. Le 6 novembre 1975, des centaines de milliers de Marocains franchissaient pacifiquement les frontières imposées par l’Espagne pour réaffirmer l’intégrité territoriale du Maroc et poursuivre sa quête d’indépendance. Ce moment historique est, et restera gravé dans la mémoire collective (même pour des personnes qui ne l’ont pas vécu comme moi), car cette mobilisation n’était pas seulement un acte politique mais s’inscrit comme une composante essentielle de l’ADN marocain, symbole d’unité, de courage et de souveraineté.

Aujourd’hui, cette date prend une dimension nouvelle car elle coïncide avec l’adoption le 31 octobre dernier, par le Conseil de sécurité de l’ONU, de la résolution 2797, consacrant le plan d’autonomie marocain comme l’unique solution réaliste et crédible pour mettre fin au différend autour du Sahara Marocain. Une journée historique, fruit d’un travail diplomatique patient et constant, porté par la vision et la ténacité du Roi.

Cette victoire diplomatique est un signal fort pour la stabilité régionale et la coopération internationale. Elle ouvre une nouvelle ère, où l’esprit de la Marche Verte se conjugue avec la reconnaissance mondiale de la souveraineté marocaine.

Le vote du 31 octobre 2025 au Conseil de sécurité est sans équivoque : 11 voix pour, 0 contre, 3 abstentions (Chine, Russie, Pakistan) et 1 absence (Algérie). Ce résultat consacre la résolution onusienne du 2797 comme un tournant historique, en affirmant que le plan d’autonomie marocain est la seule base sérieuse et crédible pour une solution politique. Au-delà des chiffres, cette unanimité relative traduit un consensus international inédit autour de la position marocaine, malgré les tensions géopolitiques mondiales. L’absence de veto des membres permanents, notamment Moscou et Pékin, est en soi un signal fort. le Maroc a su/pu préserver des relations équilibrées avec toutes les puissances, même en période de rivalités exacerbées (entre elles) et surtout que la Russie ainsi que la chine sont des alliés de l’Algérie. Cette victoire reconfigure pour moi, les rapports de force régionaux, marginalise/clos définitivement l’option du référendum et ouvre la voie à une nouvelle phase de négociation, où l’Algérie devra choisir entre l’isolement ou l’intégration dans une dynamique de paix et de coopération maghrébine rappelé par le roi dans son discours historique le même jour.

En effet, quelques minutes après le vote, le roi Mohammed VI s’est adressé à la nation dans un discours empreint d’humilité et de détermination. Le Roi a affirmé qu’il n’y avait « ni vainqueur ni vaincu », tout en soulignant que le Maroc avait « par la raison et la légitimité » démontré que la seule solution pour le pays et la région est celle du plan d’autonomie. Ce message, ponctué d’appels à la fraternité et au dialogue avec l’Algérie, traduit une volonté claire de transformer cette victoire diplomatique en une opportunité pour bâtir la paix et relancer l’intégration maghrébine. Le roi a également annoncé la mise à jour du plan d’autonomie afin de l’adapter aux réalités de 2025 et de détailler ses mécanismes institutionnels. Ce discours, prononcé à la veille du cinquantenaire de la Marche Verte, scelle le lien entre mémoire nationale et projection stratégique, inscrivant le Maroc dans une dynamique de consolidation et d’ouverture.

Le résultat du vote 11 voix pour, 0 contre et 3 abstentions, illustre aussi un basculement stratégique dans la perception internationale du dossier saharien. Le soutien massif des membres permanents occidentaux (États-Unis, France, Royaume-Uni) confirme l’alignement des grandes puissances sur la solution marocaine, tandis que l’abstention de la Russie et de la Chine, malgré leurs tensions avec Washington, traduit une reconnaissance implicite du sérieux et de la stabilité du Maroc. Ce choix d’abstention, plutôt que le veto, est significatif car il démontre que Moscou et Pékin privilégient leurs relations bilatérales avec Rabat et évitent de s’opposer frontalement à une dynamique soutenue par la majorité du Conseil. Cette configuration renforce la légitimité du plan d’autonomie et marginalise définitivement l’option du référendum, longtemps brandie par le Polisario et son soutien algérien.

La victoire renforce la crédibilité internationale du Maroc et consolide son rôle de leader africain dans les relations Sud-Sud. Depuis son retour à l’Union africaine en 2017, Rabat a multiplié les partenariats économiques, sécuritaires et culturels, s’imposant comme un acteur majeur dans l’énergie, les infrastructures et la finance. Cette dynamique s’inscrit dans une vision où le Maroc se positionne comme pont entre l’Afrique et l’Europe, conformément à la formule du roi Hassan II : « Le Maroc est un carrefour de cultures ». Situé à la jonction des flux Nord-Sud et Est-Ouest, le Royaume devient un hub diplomatique et économique, capable de dialoguer avec Bruxelles, Washington et Pékin tout en consolidant ses alliances africaines. Cette posture renforce son soft power, fondé sur la stabilité politique, la diplomatie proactive et l’investissement dans le développement durable. Dans un contexte mondial pas évident, le Maroc apparaît comme un acteur pivot, capable de peser dans les équilibres régionaux et de promouvoir une intégration africaine inclusive, tout en offrant à l’Europe un partenaire fiable et à l’Afrique un moteur de croissance.

En outre, le Maroc déploie une stratégie africaine multidimensionnelle, articulée autour d’une diplomatie économique proactive et d’une coopération Sud-Sud assumée. Le Royaume s’est imposé comme premier investisseur africain en Afrique de l’Ouest, avec plus de 60 % de ses investissements directs étrangers orientés vers le continent. Cette présence se traduit par des projets structurants dans la finance (Attijariwafa Bank, BCP), les télécommunications (Maroc Télécom), les infrastructures (CIMAF, OCP) et l’énergie, notamment via des partenariats pour les renouvelables et les interconnexions électriques. Le Maroc diffuse un modèle de développement fondé sur la durabilité et la co-construction. Sur le plan diplomatique, Rabat privilégie une neutralité stratégique, évitant les logiques de blocs et favorisant des relations bilatérales pragmatiques, même dans des contextes instables comme le Sahel. L’Initiative Atlantique, illustre par exemple cette ambition de créer un corridor de coopération entre les États africains riverains de l’Atlantique, pour renforcer l’intégration régionale, la sécurité maritime et le développement économique. Dans un monde fragmenté, le Maroc se positionne comme une puissance moyenne agile, capable de fédérer, d’investir et d’influencer, en incarnant une vision africaine du multilatéralisme et de la souveraineté partagée.

 Sur le plan interne, il s’agit de consolider et institutionnaliser le plan d’autonomie, en traduisant cette reconnaissance internationale en actes concrets à travers le développement économique, social et infrastructurel des provinces du Sud, tout en préparant le texte législatif et réglementaire nécessaire, avec le soutien du Parlement et des institutions régionales, afin de garantir que l’autonomie se mette en œuvre de manière cohérente, durable et bénéfique pour tous.

Pour conclure, La Marche Verte était une promesse tenue, une promesse d’un Maroc uni, souverain et tourné vers l’avenir. Cinquante ans plus tard, cette promesse s’inscrit dans l’histoire avec la reconnaissance internationale du plan d’autonomie et l’adoption de la résolution 2797 par l’ONU, désormais gravée dans la mémoire nationale avec le 31 octobre érigé en jour férié. Nous sommes témoins d’un changement de paradigme, et les étapes à venir promettent d’être encore plus décisives et passionnantes pour la paix, la stabilité et la prospérité partagée.

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